En Tunisie, le rejet du parti de Ben Ali (le RCD) ébranle le gouvernement qui perd toute légitimité

Les premiers couacs de l'après-révolution n'ont pas tardé en Tunisie : cinq ministres issus de l'opposition ont démissionné mardi du gouvernement de Mohamed Ghannouchi, moins de 24 heures après l'annonce de sa formation. La contestation du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), l'ancien parti de Ben Ali, s'étend dans le pays où des permanences du parti ont été investies par la foule.
C'est également la question du RCD qui est au cœur des secousses qui agitent le tout nouveau gouvernement.
Selon les informations de notre correspondant à Tunis, les membres de l'opposition, et en particulier les membres désignés par le syndicat des travailleurs UGTT, se sont retirés en raison de la présence de plusieurs membres éminents de l'ancien parti au pouvoir, en particulier les plus importants ministères, ceux de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des Finances, qui n'ont pas changé de main.
Selon les membres de l'opposition, le gouvernement auquel ils avaient accepté de participer ne devait pas compter de barons du RCD.
Par Pierre Haski, Rue89

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