Tunisie : La France s'apprête à aider le dictateur Ben Ali afin de rétablir l'ordre
Le gouvernement français a refusé de jeter la pierre à la Tunisie, mardi, malgré les appels de l'opposition qui réclame une condamnation de la répression des émeutes. « Notre premier message doit être celui de l'amitié entre le peuple de France et le peuple de ces pays », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, en évoquant les troubles qui secouent la Tunisie.
Et sans nous ériger (...) en donneurs de leçons face à des situations dont nous mesurons bien la complexité, nous invitons la Tunisie à mieux prendre en compte les attentes de sa population.
— Michèle Alliot-Marie
Le député socialiste Gaëtan Gorce et plusieurs autres membres de l'opposition ont toutefois déploré la position du gouvernement. Ils exhortent le gouvernement à se montrer plus ferme face au régime de Zine el-Abidine Ben Ali.
« Il faut (...) que ce gouvernement se ressaisisse et s'exprime de manière forte, à la fois pour condamner les violences et pour apporter sa contribution à un processus de réforme indispensable, a déclaré M. Gorce. Sinon, cela voudrait dire que vous restez enfermés dans une alternative fausse qui consisterait à dire qu'il n'y aurait pas d'alternative entre l'islamisme et des régimes autoritaires souvent corrompus. »
Sachez Mme Alliot-Marie et mes honorables députés français que l'islamisme est un mythe qui n'existe que dans vos têtes. Durant les 24 jours de soulèvement populaire en Tunisie, on n'a ni vu ni entendu parler d'aucune revendication d'ordre religieux et vous risquez de ne jamais entendre parler.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse modifié pour la cause tunisienne par FADDA
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