Tunisie : la révolution tunisienne et l’onde de choc démoctratique

L'occident se veut une démocratie pour les autres faite sur mesure pour défendre ses propres intérêts; la révolution tunisienne l'a pris en contre-pied. (FADDA)
Depuis la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, l'occident a imposé ses règles de démocratie et des droits de l'homme, souvent à géométrie variable, au reste du monde. En Algérie, la démocratie a été bafouée par crainte de la contagion de l'islamisme, ce qui a entraîné bains de sang et dictature militaire. Au Maroc, l'alternance politique n'a servi qu'à assurer une transition en douceur et à tuer l'opposition historique de l'ancien règne. Après l'euphorie des libertés, notamment de presse, force est de constater le retour des anciennes méthodes et l'absence de toute véritable opposition. En Tunisie, jusqu'à la chute de Ben Ali, point de liberté d'expression et des élections théâtrales pour le maintien d'un président à vie, ami de la France, ancien Général et ancien conseiller militaire en Allemagne, et qui 15 jours après avoir été nommé premier ministre renversa la figure historique Habib Bourguiba, jugé inapte. En Libye, voilà 42 ans que règne le roi des rois. En Égypte, le Raïs juge qu'il peut se permettre d'emprisonner tout opposant et qu'à 82 ans il pourra, à défaut d'élire son fils briguer un énième mandat se basant sur le soutien américain. En Jordanie, point d'opposition. En Syrie, à un président à vie a succédé son fils à vie. Les monarchies pétrolières sont dirigées en droit par des octogénaires et en fait par la Maison Blanche, en preuves : les dépenses colossales en armement, les dépenses colossales en infrastructure de prestige, les placements en bourse américaine et en bons du trésor américain.
Par Agora Vox
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/tunisie-l-onde-de-choc-87489

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