TUNISIE : TRANSITION DÉMOCRATIQUE, ÉTUDE DE CAS «Le Chili - Le respect des droits humains après la dictature : un bilan mitigé»
Malgré la restauration de la démocratie au Chili après la chute du pouvoir militaire, des zones d’ombres subsistent en matière de respect des droits humains. Elles concernent entre autres les prisonniers politiques et la liberté d’expression. Certaines lois autoritaires datant de la dictature sont toujours en vigueur.
Texte de ADITAL (Brésil)
D’après un rapport important préparé par la Corporation de promotion et de défense des droits du peuple (CODEPU) du Chili, dans les dix premières années de gouvernement civil après la dictature, de graves atteintes aux droits humains, sociaux et de liberté d’expression ont toujours lieu dans ce pays. Ces violations comprennent la permanence de plusieurs lois autoritaires de la dictature militaire et l’existence d’organismes et de normes antidémocratiques dont ce régime a aussi hérité.
Intitulé Rapport sur les droits humains, 1990-2000, le document aborde l’analyse et l’évolution des droits humains pendant cette période, sous les gouvernements de la Concertation pour la démocratie qui rassemblent socialistes, démocrates chrétiens et sociaux-démocrates.
Dans l’introduction, les auteurs font remarquer que "la démocratie de transition, pendant la période 1990-2000, n’a pas réussi à garantir et à respecter les droits fondamentaux. La permanence de situations institutionnelles et de pouvoirs de fait antidémocratiques et l’absence de volonté politique empêchent la pleine mise en vigueur et la réalisation des droits humains".
Ils reconnaissent que "règne dans le pays un État de droit qui a remplacé la politique systématique de violations des droits humains instaurée par la dictature militaire" mais ils ajoutent que "contrairement à la Constitution, l’égalité complète devant la loi n’existe pas, notamment dans les cas de violations des droits humains survenues pendant la dictature militaire, ni dans le cas de prisonniers politiques qui subissent habituellement de longs procès et des condamnations très sévères prononcées par des tribunaux militaires".
Ils ajoutent encore que "par ailleurs, les limitations de libertés fondamentales comme la liberté d’expression et de conscience, la violence exercée fréquemment par la police face aux manifestations publiques, le désintérêt des jeunes pour la politique et la chute des taux de syndicalisation, tout cela rend compte des déficiences dans notre système démocratique ainsi que dans le respect des droits humains" au Chili.
En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, la source française (Dial - http://enligne.dial-infos.org) et l’adresse Internet de l’article.
POINT À RETENIR
Texte de ADITAL (Brésil)
Intitulé Rapport sur les droits humains, 1990-2000, le document aborde l’analyse et l’évolution des droits humains pendant cette période, sous les gouvernements de la Concertation pour la démocratie qui rassemblent socialistes, démocrates chrétiens et sociaux-démocrates.
Dans l’introduction, les auteurs font remarquer que "la démocratie de transition, pendant la période 1990-2000, n’a pas réussi à garantir et à respecter les droits fondamentaux. La permanence de situations institutionnelles et de pouvoirs de fait antidémocratiques et l’absence de volonté politique empêchent la pleine mise en vigueur et la réalisation des droits humains".
Ils reconnaissent que "règne dans le pays un État de droit qui a remplacé la politique systématique de violations des droits humains instaurée par la dictature militaire" mais ils ajoutent que "contrairement à la Constitution, l’égalité complète devant la loi n’existe pas, notamment dans les cas de violations des droits humains survenues pendant la dictature militaire, ni dans le cas de prisonniers politiques qui subissent habituellement de longs procès et des condamnations très sévères prononcées par des tribunaux militaires".
Ils ajoutent encore que "par ailleurs, les limitations de libertés fondamentales comme la liberté d’expression et de conscience, la violence exercée fréquemment par la police face aux manifestations publiques, le désintérêt des jeunes pour la politique et la chute des taux de syndicalisation, tout cela rend compte des déficiences dans notre système démocratique ainsi que dans le respect des droits humains" au Chili.
En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, la source française (Dial - http://enligne.dial-infos.org) et l’adresse Internet de l’article.
POINT À RETENIR
(1) Dissoudre le parti qui a exercé la dictature (2) Laisser les forces vives du peuple se réorganiser en créant de nouveaux partis politiques (3) Se débarrasser des lois autoritaires datant de la dictature (4) Inciter les tunisiens à s’intéresser à la politique en diffusant de l’information sur les fondements théoriques de la démocratie et son application. (FADDA)
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