Tunisie: Réactions des partis RCDistes et des partis Non RCDistes au discours de Béji Caïd Essebsi

Les représentants des partis politiques ont affiché des réactions mitigées concernant le discours prononcé, jeudi, par le premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi au palais des congrès à Tunis devant la classe politique. J’ai fait l’exercice de classifier les intervenants, ça saute aux yeux la démarcation du clan RCD des autres.

RCDistes et Opposition durant l’ère ZABA

Non RCDistes ou ceux qui prétendent l’être

Le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés Mustapha Ben Jaafar a estimé que le discours a apporté un signal apaisant pour l’opinion publique et a reflété une prise de conscience de la situation délicate que traverse le pays. Il a considéré que le discours du premier ministre du gouvernement de transition est en cohérence avec le programme du FDTL en ce qui concerne la nécessité d’une révision totale du système économique et social.

De son coté le porte-parole officiel du mouvement des patriotes démocrates Chokri Belaid a soutenu que le premier ministre a omis de répondre aux interrogations concernant le financement politique et l’adoption de mesures exceptionnelles et urgentes concernant le pouvoir d’achat des tunisiens et le secteur de l’information.

De son coté, Kamel Morjane, secrétaire général du parti de l’initiative a fait remarquer que le premier ministre a voulu rassurer la rue tunisienne qui se pose aujourd’hui de nombreuses interrogations au moment où le pays traverse une conjoncture difficile.


Le président parti libéral maghrébin Mohamed Boussairi Bouebdelli a qualifié le discours comme étant «un récit historique pratiquant la langue de bois et en deçà des attentes». Le pays n’a pas besoin de discours de ce genre en ce moment, a-t-il commenté.

Le discours a tranché plusieurs questions qui divisent la société tunisienne, a estimé pour sa part Noureddine Bhiri porte-parole du mouvement Ennadha «en affirmant l’impératif d’organiser les élections de l’Assemblée Constituante à la date prévue et d’être l’expression de la volonté libre du peuple».

Dans le même sens, le discours n’a pas proposé une feuille de route claire et n’a pas délimité les prérogatives et la durée du mandat de l’assemblée constituante, a soutenu Faycal Zemni président du parti de la gauche moderne.

Le Premier ministre s’est voulu rassurant, a estimé Mohamed Kilani, représentant du pôle démocratique moderniste dans la mesure, dit-il, où il vient confirmer la date du 23 octobre et lever toute équivoque concernant les rumeurs faisant état de l’éventualité que l’actuel gouvernement puisse rester au delà des élections de la constituante.

Un avis partagé par la présidente du mouvement démocratique de l’édification et de la réforme (MDER) Emna Mansour Karoui qui a estimé que « le premier ministre n’a pas évoqué de questions fondamentales concernant la situation actuelle du pays ».

Pour sa part, la secrétaire générale du Parti Démocratique Progressiste Maya Jribi a relevé que l’annonce du maintien de la date des élections ne s’est pas accompagnée de clarifications concernant le mandat et les attributions de la constituante.

Pour le président du parti El Majd Abdelwaheb El Hani le discours n’a été qu’une tentative pour rassurer mais a toutefois échoué à apporter une réponse aux véritables attentes et aux interrogations de l’opinion publique particulièrement en ce qui concerne la corruption financière, le jugement des symboles de la corruption et la répression des manifestations pacifiques.
N.B. Que monsieur El Hani est tellement équivoque que tu peux le classer dans la colonne des RCDistes

Pour le premier secrétaire du mouvement Ettajdid Ahmed Ibrahim le discours a reflété une prise de conscience de la nécessité de déployer davantage d’efforts en vue de rattraper les lenteurs enregistrées dans le processus visant à rompre définitivement avec les symboles de la corruption.

Pour sa part, le Parti libre destourien démocratique tunisien a exprimé, dans un communiqué, sa satisfaction « de l’écoute du gouvernement des slogans scandés par les catégories populaires » lors des manifestations. Le parti estime que la transition démocratique ne peut s’effectuer en l’absence d’un climat de sécurité et de stabilité favorisant l’instauration du processus démocratique et permettant à toutes les catégories sociales de connaître les prochaines étapes à parcourir.

Par Chafi Chaieb, pour lire les réactions intégrales, suivez le lien :
http://www.ittounsi.com/2011/08/tunisie-reactions-des-partis-politiques-suite-au-discours-de-beji-caid-essebsi/

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