Élections en Tunisie: "le système électoral peut contenir les islamistes"
Le mouvement islamiste tunisien Ennahda, grand favori de l'élection du 23 octobre, ne sera pas avantagé par le système de scrutin "au plus fort reste", qui explique aussi en partie l'explosion du nombre de listes électorales, a fait observer le politologue belge Pierre Verjans (ULg) à l'occasion d'un atelier de travail entre journalistes tunisiens et belges, jeudi à Tunis.
Contrairement au système D'Hondt en vigueur notamment en Belgique, le principe proportionnel "au plus fort reste" choisi pour l'élection de l'Assemblée constituante tunisienne favorise les petites listes. Ce système attribue un siège même aux listes qui n'ont pas atteint le nombre de voix nécessaire, pour autant qu'elles disposent d'un solde de voix supérieur à celui des listes ayant déjà obtenu un ou des sièges. Ce faisant, il disperse davantage les sièges entre les listes, au désavantage de la plus forte. Dès lors, l'Assemblée chargée d'élaborer une Constitution pour la Tunisie sera constituée d'une "majorité improbable" causée par l'explosion des listes - plus de 1.700 -, un phénomène qui s'explique aussi par ce système offrant leur chance aux plus petites. "Il fallait se protéger contre le risque que constitue Ennahda", justifie Pierre Verjans, qui n'exclut pas que le système change par la suite, lorsqu'il faudra passer à d'autres types d'élection. Selon lui, l'espace politique actuellement morcelé en 111 partis va peu à peu se structurer en grands courants. (BPE)
Contrairement au système D'Hondt en vigueur notamment en Belgique, le principe proportionnel "au plus fort reste" choisi pour l'élection de l'Assemblée constituante tunisienne favorise les petites listes. Ce système attribue un siège même aux listes qui n'ont pas atteint le nombre de voix nécessaire, pour autant qu'elles disposent d'un solde de voix supérieur à celui des listes ayant déjà obtenu un ou des sièges. Ce faisant, il disperse davantage les sièges entre les listes, au désavantage de la plus forte. Dès lors, l'Assemblée chargée d'élaborer une Constitution pour la Tunisie sera constituée d'une "majorité improbable" causée par l'explosion des listes - plus de 1.700 -, un phénomène qui s'explique aussi par ce système offrant leur chance aux plus petites. "Il fallait se protéger contre le risque que constitue Ennahda", justifie Pierre Verjans, qui n'exclut pas que le système change par la suite, lorsqu'il faudra passer à d'autres types d'élection. Selon lui, l'espace politique actuellement morcelé en 111 partis va peu à peu se structurer en grands courants. (BPE)
Source: Belga
http://www.levif.be/info/belga-politique/elections-en-tunisie-le-systeme-electoral-peut-contenir-les-islamistes/article-1195111938773.htm
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