Tunisie: Il est du devoir de la classe politique de se hisser à la hauteur des défis d’une situation exceptionnelle
Emna Mnif (Mouvement citoyen Kolna Tounès):
«Il est du devoir de la classe politique de se hisser à la hauteur des défis d’une situation exceptionnelle»
«Depuis plusieurs semaines, de nombreux acteurs politiques et de la société civile ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation de crise que connaît la Tunisie. Il me parait très réducteur de ramener la vague de violence que nous avons connue aux conséquences d’une exposition d’art plastique. La violence et les atteintes aux libertés se sont succédé et en retour ni le pouvoir en place ni les élus de l’Assemblée nationale constituante, la vraie instance légitime du pays, n’ont apporté une réponse à la hauteur des menaces.
Nous avons assisté à une démonstration de laxisme et d’incompétence partagés, dont les fuites du baccalauréat ne sont qu’une illustration.
Il faut actuellement recentrer le débat et l’action sur le vrai sujet. Faut-il encore rappeler que la révolution a appelé à la liberté, à la dignité et à la justice sociale. C’est sur ces causes qu’il faut que toute la classe politique se concentre.
En réponse, les initiatives se multiplient et débouchent sur la création de nouveaux partis, mais ne s’accompagnent pas d’une vision claire et porteuse d’espoir dont notre peuple a le plus grand besoin.
Il est du devoir de la classe politique de se hisser à la hauteur des défis d’une situation exceptionnelle. À mon avis, il est obligatoire de présenter une vision autour de laquelle des militants convaincus peuvent se rassembler et dessiner les contours précis du paysage politique. Et si les dirigeants des partis ne sont pas prêts à renoncer au leadership, il est au moins de leur devoir d’être capables de s’inscrire dans une perspective d’alliances capables d’offrir des alternatives politiques crédibles offrant aux Tunisiennes et aux Tunisiens la possibilité de faire un choix éclairé au moment voulu.»
Saïd Aydi (Parti Républicain): «Les derniers événements sont le fruit d’une politique floue que ce soit aux niveaux social, économique ou politique»
«Les derniers événements sont le fruit d’une politique floue que ce soit aux niveaux social, économique ou politique. La Troïka, ou ce que j’appelle le ‘Rassemblement’ tripartite est en train de rétablir ce que la Révolution est venue contrer, à savoir le système rcdiste. Ils veulent mettre la main sur les appareils de l’État et des collectivités locales en nommant des personnes sur la base de leur appartenance partisane et non de leurs compétences. Tout ceci, en plus des attaques menées contre les médias, les hommes politiques, les intellectuels et les artistes, ne fait que mettre le pays en situation de danger. Notre pays est en danger, notre jeunesse est en danger. Si ça continue, on se retrouverait dans une situation plus sombre que celle qui prévalait avant le 14 janvier, car certains veulent créer la discorde au sein de la société tunisienne en manipulant des principes qui ne devront pourtant que servir à l’unifier. Chaque Tunisien doit reconnaître l’article premier de la Constitution, respecter le drapeau et l’hymne nationaux, ainsi que la Tunisie comme État souverain.»
Propos recueillis par Ahmad Saïd Aïssioui - Tunis-Hebdo
http://www.webdo.tn/2012/06/18/la-tunisie-a-la-croisee-des-chemins/
«Il est du devoir de la classe politique de se hisser à la hauteur des défis d’une situation exceptionnelle»
«Depuis plusieurs semaines, de nombreux acteurs politiques et de la société civile ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation de crise que connaît la Tunisie. Il me parait très réducteur de ramener la vague de violence que nous avons connue aux conséquences d’une exposition d’art plastique. La violence et les atteintes aux libertés se sont succédé et en retour ni le pouvoir en place ni les élus de l’Assemblée nationale constituante, la vraie instance légitime du pays, n’ont apporté une réponse à la hauteur des menaces.
Nous avons assisté à une démonstration de laxisme et d’incompétence partagés, dont les fuites du baccalauréat ne sont qu’une illustration.
Il faut actuellement recentrer le débat et l’action sur le vrai sujet. Faut-il encore rappeler que la révolution a appelé à la liberté, à la dignité et à la justice sociale. C’est sur ces causes qu’il faut que toute la classe politique se concentre.
En réponse, les initiatives se multiplient et débouchent sur la création de nouveaux partis, mais ne s’accompagnent pas d’une vision claire et porteuse d’espoir dont notre peuple a le plus grand besoin.
Il est du devoir de la classe politique de se hisser à la hauteur des défis d’une situation exceptionnelle. À mon avis, il est obligatoire de présenter une vision autour de laquelle des militants convaincus peuvent se rassembler et dessiner les contours précis du paysage politique. Et si les dirigeants des partis ne sont pas prêts à renoncer au leadership, il est au moins de leur devoir d’être capables de s’inscrire dans une perspective d’alliances capables d’offrir des alternatives politiques crédibles offrant aux Tunisiennes et aux Tunisiens la possibilité de faire un choix éclairé au moment voulu.»
Saïd Aydi (Parti Républicain): «Les derniers événements sont le fruit d’une politique floue que ce soit aux niveaux social, économique ou politique»
«Les derniers événements sont le fruit d’une politique floue que ce soit aux niveaux social, économique ou politique. La Troïka, ou ce que j’appelle le ‘Rassemblement’ tripartite est en train de rétablir ce que la Révolution est venue contrer, à savoir le système rcdiste. Ils veulent mettre la main sur les appareils de l’État et des collectivités locales en nommant des personnes sur la base de leur appartenance partisane et non de leurs compétences. Tout ceci, en plus des attaques menées contre les médias, les hommes politiques, les intellectuels et les artistes, ne fait que mettre le pays en situation de danger. Notre pays est en danger, notre jeunesse est en danger. Si ça continue, on se retrouverait dans une situation plus sombre que celle qui prévalait avant le 14 janvier, car certains veulent créer la discorde au sein de la société tunisienne en manipulant des principes qui ne devront pourtant que servir à l’unifier. Chaque Tunisien doit reconnaître l’article premier de la Constitution, respecter le drapeau et l’hymne nationaux, ainsi que la Tunisie comme État souverain.»
Propos recueillis par Ahmad Saïd Aïssioui - Tunis-Hebdo
http://www.webdo.tn/2012/06/18/la-tunisie-a-la-croisee-des-chemins/
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