La Tunisie est "le laboratoire d'une nouvelle étape des révolutions arabes"
La presse française est particulièrement alarmiste devant la dangerosité de la situation en Tunisie à quelques heures d'une grève générale vendredi déclenchée après l'assassinat d'un opposant politique.
Pour Le Monde, cet assassinat "cristallise" une opposition de plus en plus frontale entre deux camps et il est clair, pour le quotidien du soir, qu'"Ennahda a laissé s'installer un climat délétère en tolérant une incessante série de violences à l'adresse de tous ceux qui ne pensent pas selon ses canons". "Impuissance, inexpérience au gouvernement ou désir plus ou moins conscient de soumettre le pays à une islamisation rampante ?", s'interroge le journal.
Pour Pierre Rousselin du Figaro, "la violence est devenue ouvertement partisane et gangrène désormais le débat politique". Et l'éditorialiste de se poser cette question : "La société civile tunisienne peut-elle retrouver ses atouts fondamentaux pour sauver sa révolution ?" "Cette lutte entre les tenants d'une théocratie appliquant la charia et les tenants d'un État laïque et démocratique a aussi une autre dimension", affirme Maurice Ulrich dans L'Humanité. Selon lui, "la question religieuse en elle-même appelle la lutte et la résistance, tant elle signifie d'obscurantisme et de régression".
Dans La Croix, Jean-Christophe Ploquin juge qu'une "grande responsabilité pèse (...) sur Ennahda". "Forgé dans l'opposition au régime Ben Ali, ce parti s'est historiquement enraciné dans des références islamiques. Il se veut démocratique mais donne des gages à des islamistes plus radicaux que lui", reconnaît-il. Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace estime pour sa part que "l'histoire est prête à basculer une deuxième fois" en Tunisie et qu'il ne faut exclure aucun scénarios "de la chute du gouvernement d'Ennahda à un coup d'État militaire en passant par un blocage total du pays ou une ouverture gouvernementale".
"Faute d'une opposition organisée, les islamistes, embusqués, ont été les profiteurs des révoltes populaires", avance Jacques Camus de La Montagne-Centre France. Si, selon Jean-Marcel Bouguereau, de La République des Pyrénées, ce pays est "le laboratoire d'une nouvelle étape des révolutions arabes", "ce qui est en jeu, c'est ni plus ni moins que le devenir d'une démocratie en terre d'Islam". Dans Le Courrier picard, David Guévart n'y va pas par quatre chemins : "La communauté internationale va encore se faire des noeuds au cerveau en attaquant sans état d'âme des islamistes qu'elle a, ailleurs, propulsés au pouvoir." Pour cet éditorialiste, "ils y confirment leur dangerosité".
Source AFP: http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-la-presse-francaise-tres-alarmiste-08-02-2013-1625188_24.php
Pour Le Monde, cet assassinat "cristallise" une opposition de plus en plus frontale entre deux camps et il est clair, pour le quotidien du soir, qu'"Ennahda a laissé s'installer un climat délétère en tolérant une incessante série de violences à l'adresse de tous ceux qui ne pensent pas selon ses canons". "Impuissance, inexpérience au gouvernement ou désir plus ou moins conscient de soumettre le pays à une islamisation rampante ?", s'interroge le journal.
Pour Pierre Rousselin du Figaro, "la violence est devenue ouvertement partisane et gangrène désormais le débat politique". Et l'éditorialiste de se poser cette question : "La société civile tunisienne peut-elle retrouver ses atouts fondamentaux pour sauver sa révolution ?" "Cette lutte entre les tenants d'une théocratie appliquant la charia et les tenants d'un État laïque et démocratique a aussi une autre dimension", affirme Maurice Ulrich dans L'Humanité. Selon lui, "la question religieuse en elle-même appelle la lutte et la résistance, tant elle signifie d'obscurantisme et de régression".
Dans La Croix, Jean-Christophe Ploquin juge qu'une "grande responsabilité pèse (...) sur Ennahda". "Forgé dans l'opposition au régime Ben Ali, ce parti s'est historiquement enraciné dans des références islamiques. Il se veut démocratique mais donne des gages à des islamistes plus radicaux que lui", reconnaît-il. Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace estime pour sa part que "l'histoire est prête à basculer une deuxième fois" en Tunisie et qu'il ne faut exclure aucun scénarios "de la chute du gouvernement d'Ennahda à un coup d'État militaire en passant par un blocage total du pays ou une ouverture gouvernementale".
"Faute d'une opposition organisée, les islamistes, embusqués, ont été les profiteurs des révoltes populaires", avance Jacques Camus de La Montagne-Centre France. Si, selon Jean-Marcel Bouguereau, de La République des Pyrénées, ce pays est "le laboratoire d'une nouvelle étape des révolutions arabes", "ce qui est en jeu, c'est ni plus ni moins que le devenir d'une démocratie en terre d'Islam". Dans Le Courrier picard, David Guévart n'y va pas par quatre chemins : "La communauté internationale va encore se faire des noeuds au cerveau en attaquant sans état d'âme des islamistes qu'elle a, ailleurs, propulsés au pouvoir." Pour cet éditorialiste, "ils y confirment leur dangerosité".
Source AFP: http://www.lepoint.fr/monde/tunisie-la-presse-francaise-tres-alarmiste-08-02-2013-1625188_24.php
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