Libye : C’est fini! Pour le « fou de tripoli »! Les jours du bouffon excentrique qui gouverne la Libye sont comptés
C'est le président Sadate d'Égypte qui, il y a plus de 30 ans, avait qualifié de « fou de Tripoli » le colonel Mouammar Kadhafi, le chef de l'État libyen. Si l'on regarde ses accoutrements clownesques actuels, ses déclarations récentes et son visage de dément, il est évident que sa santé mentale n'a pas évolué pour le mieux.
Les jours du bouffon excentrique qui gouverne la Libye depuis qu'il s'est emparé du pouvoir dans un coup d'État en 1969 sont comptés. À part les membres de sa famille et un quarteron de mercenaires recrutés surtout en Afrique noire, il n'a plus le soutien de personne. Des unités entières de l'armée sont passées du côté de la rébellion. Les principales tribus du pays soutiennent les rebelles et les chefs religieux musulmans condamnent les massacres de manifestants par ses sbires.
Contrairement aux despotes tunisien et égyptien, Kadhafi et ses fils n'ont nulle part où se réfugier. Il est certain qu'il n'est pas le bienvenu dans aucun pays arabe dont tous les dirigeants le trouvent ridicule et insupportable. En Europe, même son compagnon de partouze, Sylvio Beslusconi n'oserait pas l'accueillir. On voit mal l'Arabie saoudite donner refuge à un homme dénoncé par les Imams de son pays.
Pour cette raison, le dénouement du soulèvement risque d'être beaucoup plus sanglant que ce qui s'est passé ailleurs. Comme l'a dit son fils Seif Al-Islam à la télévision, les Kadhafi vont résister jusqu'au dernier homme debout, jusqu'à la dernière cartouche. Et si la foule leur met la main au collet alors qu'ils sont encore vivants, ça risque de donner des images impossibles à diffuser à la télévision aux heures de grande écoute. Pensez à la fin de Mussolini en 1944.
Khadafi s'était réconcilié avec l'Europe et les États-Unis depuis 2004 lorsqu'il avait accepté de renoncer aux armes de destruction massive et avait compensé les familles des 270 victimes de l'attentat de ses services secrets contre un avion de ligne américain au dessus de Lockerbie en Écosse. La Libye a beaucoup de pétrole et pour s'assurer que BP obtienne la part du lion du pactole, la Grande-Bretagne s'est mise à quatre pattes devant Kadhadi. Les Anglais sont allés jusqu'à libérer un des terroristes responsables de l'attentat de Lockerbie pour des raisons «humanitaires» afin d’amadouer Kadhafi. Les premiers ministres Tony Blair et Gordon Brown ont poussé la flagornerie jusqu'à se faire photographier serrant la main au barjo libyen dans un déguisement loufoque.
La chute imminente de Kadhafi a de quoi donner de nouveaux maux de tête aux Américains et aux Européens. Contrairement aux autres pays musulmans en proie à des soulèvements populaires, il y a en Libye un danger que des intégristes s'emparent du pouvoir, vu l'absence totale d'opposition politique organisée. La Libye est, encore aujourd'hui, une mosaïque de tribus sans vraiment d'institutions nationales. Kadhafi incarnait à lui seul l'État.
Par Normand Lester
Les jours du bouffon excentrique qui gouverne la Libye depuis qu'il s'est emparé du pouvoir dans un coup d'État en 1969 sont comptés. À part les membres de sa famille et un quarteron de mercenaires recrutés surtout en Afrique noire, il n'a plus le soutien de personne. Des unités entières de l'armée sont passées du côté de la rébellion. Les principales tribus du pays soutiennent les rebelles et les chefs religieux musulmans condamnent les massacres de manifestants par ses sbires.
Contrairement aux despotes tunisien et égyptien, Kadhafi et ses fils n'ont nulle part où se réfugier. Il est certain qu'il n'est pas le bienvenu dans aucun pays arabe dont tous les dirigeants le trouvent ridicule et insupportable. En Europe, même son compagnon de partouze, Sylvio Beslusconi n'oserait pas l'accueillir. On voit mal l'Arabie saoudite donner refuge à un homme dénoncé par les Imams de son pays.
Pour cette raison, le dénouement du soulèvement risque d'être beaucoup plus sanglant que ce qui s'est passé ailleurs. Comme l'a dit son fils Seif Al-Islam à la télévision, les Kadhafi vont résister jusqu'au dernier homme debout, jusqu'à la dernière cartouche. Et si la foule leur met la main au collet alors qu'ils sont encore vivants, ça risque de donner des images impossibles à diffuser à la télévision aux heures de grande écoute. Pensez à la fin de Mussolini en 1944.
Khadafi s'était réconcilié avec l'Europe et les États-Unis depuis 2004 lorsqu'il avait accepté de renoncer aux armes de destruction massive et avait compensé les familles des 270 victimes de l'attentat de ses services secrets contre un avion de ligne américain au dessus de Lockerbie en Écosse. La Libye a beaucoup de pétrole et pour s'assurer que BP obtienne la part du lion du pactole, la Grande-Bretagne s'est mise à quatre pattes devant Kadhadi. Les Anglais sont allés jusqu'à libérer un des terroristes responsables de l'attentat de Lockerbie pour des raisons «humanitaires» afin d’amadouer Kadhafi. Les premiers ministres Tony Blair et Gordon Brown ont poussé la flagornerie jusqu'à se faire photographier serrant la main au barjo libyen dans un déguisement loufoque.
La chute imminente de Kadhafi a de quoi donner de nouveaux maux de tête aux Américains et aux Européens. Contrairement aux autres pays musulmans en proie à des soulèvements populaires, il y a en Libye un danger que des intégristes s'emparent du pouvoir, vu l'absence totale d'opposition politique organisée. La Libye est, encore aujourd'hui, une mosaïque de tribus sans vraiment d'institutions nationales. Kadhafi incarnait à lui seul l'État.
Par Normand Lester
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