Remplacer le régime dictatorial de L’RCD, Mbazza, Ghanouchi, leurs marionnettes ministres et députés par un gouvernement révolutionnaire

Chers révolutionnaires ayez en tête que : 

1. Aucune dictature, aucun régime autoritaire ne sont invincibles, ne sont éternels.
2. Le peuple seul est en mesure, par sa mobilisation et sa détermination, de renverser les régimes dictatoriaux et autoritaires.
3. Les révolutions (nationale, démocratique et sociale) ne se décrètent pas au niveau des états-majors. Elles sont le produit de la volonté du peuple qui chemine à son propre rythme. Il suffit d’une étincelle pour les faire jaillir, pour « mettre le feu à la plaine ». L’RCD, Mbazza, Ghanouchi, leurs marionnettes ministres et députés du parlement ont mis le feu, en insultant notre intelligence. Il n’y aura pas de place dans notre révolution de la dignité à la résignation ni à ceux qui disent « ça ne changera jamais ».
4. Les démocrates libéraux de la droite en Europe qui ont une tendance inexorable à minimiser l’impact de la question sociale, voire à la rendre invisible. Ils entendent de marginaliser les revendications sociales afin d’orienter le mouvement vers un objectif « purement politique » qui est, en réalité, leur accession/association au pouvoir. Ils prônent alors la même politique économique antinationale et antisociale menée par les régimes dictatoriaux et autoritaires précédents. Ils vont tout faire pour préserver la dictature en Tunisie; mais ils n’auront pas le choix de creuser la tombe de la dictature comme ils l’ont fait pour le dictateur déchu, si la rue rendra son verdict.
5. Affirmer le caractère fondamental de la question sociale ne doit pas mener, à l’inverse, à occulter la dimension politique démocratique; chers tunisiens c’est un mauvais timing, sinon c’est de la trahison à nos martyrs de revendiquer quoi que ce soi. Revendiquer à qui, à une dictature? La révolution démocratique et sociale possède un substrat économique et social fondamental. En se soulevant et en avançant leurs revendications pour une démocratie, les masses contestent, non quelques mesures éparpillées ou une « mauvaise gouvernance », mais des politiques profitant à des minorités bourgeoises, des politiques menées contre la majorité.
6. Ne prendre en considération que les revendications sociales amène les classes populaires à ne pas contester le régime politique qui est responsable de leur situation de misère. Cela revient à laisser la direction de la révolution aux forces démocrates bourgeoises et petites-bourgeoises libérales qui répondent à la liberté politique sans toutefois asseoir une vraie démocratie. Ce qui amènera à un échec éminent de la révolution démocratique car cela démobilise les masses déshéritées qui en constituent le fer de lance. Une telle attitude ne peut que profiter au régime dictatorial ou autoritaire en place.
7. La Tunisie profonde compte la classe la plus conséquente dans le combat pour la liberté politique qu’elle mènera jusqu’au renversement total du régime dictatorial et non seulement du chef de la dictature. C’est pourquoi Épicentre prône le remplacement du régime dictatorial en place par un gouvernement révolutionnaire provisoire issu de la révolte populaire. Un gouvernement dont la tâche est de préparer des élections libres à une Assemblée constituante souveraine, seule chargée de déterminer l’architecture – c’est-à-dire la nature, le contenu et la forme – des futures institutions. Ce gouvernement révolutionnaire provisoire prend en même temps des mesures immédiates, sur les plans économique et social, en faveur des masses et en rupture avec le système de domination économique et politique en place.

Par Chafi Chaieb, doctorant écologue à l’UQÀM (Canada)

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